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La loi du 5 mars 2007 demande aux villes de plus de 10 000 habitants de se doter d'un Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD). Mais dans ce nouveau contexte partenarial, quelle place revient aux polices municipales ? Guy Hengen, coordinateur du CLSPD de Bordeaux et directeur adjoint du service développement social et urbain de la ville fait part de son expérience.
Comment est associée la police municipale au travail de veille du CLSPD ?
Ce qui fonde l’esprit transversal du CLSPD est précisément le croisement des points de vue et des compétences. Par exemple, au sujet des attroupements sur l’espace public et des squats, nous avons mis en place une rencontre mensuelle entre la police municipale, la surveillance administrative, le service d’hygiène et de santé, le CCAS et moi-même pour le CLSPD.
Quartier par quartier, nous étudions les situations, croisons nos informations et décidons en commun s’il y a lieu de faire un rappel à l’ordre, une médiation de rue, une approche sociale, de santé, etc. Il est souvent convenu d’allier diverses approches. Parfois même un médiateur accompagne une équipe de la police municipale sur une situation signalée.
Les policiers municipaux sont-ils des acteurs clés de la prévention ?
La loi dit que le maire est le pivot de la coordination des actions de prévention de la délinquance dans sa commune. C’est donc à la fois un défi et une responsabilité.
Un défi, car il n’a pas, en ressources internes, beaucoup de personnels à affecter aux actions de prévention nécessaires. Une responsabilité, car il se doit néanmoins de répondre aux demandes toujours plus fortes des habitants.
Les effectifs de la police municipale sont-ils adaptés aux ambitions du CLSPD ?
Ce qui fonde le CLSPD, c’est l’alliance de réponses à court terme et à plus long terme. Prenons l’exemple d’un rassemblement dans un hall d’immeuble. S’il est légitime de tenter de faire cesser les nuisances, pourquoi pas par une intervention policière régulière, alors nous devons nous poser la question de ce que font ces jeunes-là toute la nuit.
Qu’avons-nous à leur proposer comme alternative ? A moyen terme, comment les rapprocher des structures d’insertion professionnelle ? Et plus largement, s’il y a toujours de tels regroupements, comment anticiper auprès des jeunes générations afin qu’ils envisagent leur avenir autrement que par une stagnation nocturne dans un hall d’immeuble ?
Comment travaillez-vous ensemble quand les agents atteignent les limites de leurs compétences ?
Nous avons aussi des alertes par la police municipale qui se traduisent par la mobilisation d’intervenants spécialisés. En cas de « détresse sociale », par exemple : la police municipale a récemment fait intervenir les pompiers pour une personne âgée en hypothermie du fait de l’absence de chauffage chez elle. L’information a été remontée au CLSPD, qui a mobilisé les services sociaux pour un accompagnement dès la sortie de l’hôpital.
L’échange d’informations au quotidien par email ou par téléphone favorise la plus-value, pour chacun des partenaires ou services concernés. C’est du gagnant-gagnant pour tous, et en premier lieu pour les habitants.
Comment est associée la police municipale au travail de veille du CLSPD ?
Ce qui fonde l’esprit transversal du CLSPD est précisément le croisement des points de vue et des compétences. Par exemple, au sujet des attroupements sur l’espace public et des squats, nous avons mis en place une rencontre mensuelle entre la police municipale, la surveillance administrative, le service d’hygiène et de santé, le CCAS et moi-même pour le CLSPD.
Quartier par quartier, nous étudions les situations, croisons nos informations et décidons en commun s’il y a lieu de faire un rappel à l’ordre, une médiation de rue, une approche sociale, de santé, etc. Il est souvent convenu d’allier diverses approches. Parfois même un médiateur accompagne une équipe de la police municipale sur une situation signalée.
Les policiers municipaux sont-ils des acteurs clés de la prévention ?
La loi dit que le maire est le pivot de la coordination des actions de prévention de la délinquance dans sa commune. C’est donc à la fois un défi et une responsabilité.
Un défi, car il n’a pas, en ressources internes, beaucoup de personnels à affecter aux actions de prévention nécessaires. Une responsabilité, car il se doit néanmoins de répondre aux demandes toujours plus fortes des habitants.
Les effectifs de la police municipale sont-ils adaptés aux ambitions du CLSPD ?
Ce qui fonde le CLSPD, c’est l’alliance de réponses à court terme et à plus long terme. Prenons l’exemple d’un rassemblement dans un hall d’immeuble. S’il est légitime de tenter de faire cesser les nuisances, pourquoi pas par une intervention policière régulière, alors nous devons nous poser la question de ce que font ces jeunes-là toute la nuit.
Qu’avons-nous à leur proposer comme alternative ? A moyen terme, comment les rapprocher des structures d’insertion professionnelle ? Et plus largement, s’il y a toujours de tels regroupements, comment anticiper auprès des jeunes générations afin qu’ils envisagent leur avenir autrement que par une stagnation nocturne dans un hall d’immeuble ?
Comment travaillez-vous ensemble quand les agents atteignent les limites de leurs compétences ?
Nous avons aussi des alertes par la police municipale qui se traduisent par la mobilisation d’intervenants spécialisés. En cas de « détresse sociale », par exemple : la police municipale a récemment fait intervenir les pompiers pour une personne âgée en hypothermie du fait de l’absence de chauffage chez elle. L’information a été remontée au CLSPD, qui a mobilisé les services sociaux pour un accompagnement dès la sortie de l’hôpital.
L’échange d’informations au quotidien par email ou par téléphone favorise la plus-value, pour chacun des partenaires ou services concernés. C’est du gagnant-gagnant pour tous, et en premier lieu pour les habitants.
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